AMMERTZWILLER

Eglise Saint Etienne

  AMMERTZWILLER était, par le passé, un haut lieu de pèlerinage situé à mi-chemin entre FELDBACH et THANN. L’église telle que nous la connaissons a été construite en 1927 pratiquement sur l’emplacement de l’église détruite lors de la 1ère guerre mondiale. Les travaux ont débutés en 1925 pour s’achever en juin 1927. La consécration a lieu le 8 septembre 1927.  De style néo-gothique, l'église d'Ammertzwiller abrite un retable d'une très grande richesse. On remarquera les encadrements, soubassements et chapiteaux en grès rose qui soulignent ses traits essentiels et la mettent en valeur. La flèche du clocher est recouverte d'ardoises tandis que la toiture de la nef est couverte par de la tuile plate alsacienne. De forme compacte, elle exhale une beauté humble aux proportions parfaites.

 

 

 historique

 

"Le plan de surface de l’ancienne église détruite avait été respecté dans son ensemble lors de sa reconstruction, certaines modifications avaient cependant été nécessaires. Nef et Chœur totalisent une longueur de 33,50 mètres. La nef mesure, comme jadis, une largeur de 10,90 mètres. La tour adossée au côté nord du chœur, comme dans le temps, comporte une hauteur de 42 mètres.

 

L’agencement intérieur est resté le même, un vaisseau central centré entre deux bas-côtés. A la place des deux portes latérales qui donnaient jadis sur le cimetière, fut implanté un portail surmonté d’un tympan orné d’un bas-relief symbolisant le couronnement de la Vierge, en souvenir de la patronne de l’ancienne église de la Confraternité. Deux marches d’escalier mènent, par-dessus un podium, à l’entrée principale formant le narthex de la nef.

 

L’architecture de la nef fut adaptée à celle du chœur. Le plafond de la nef ayant été plus bas, par le passé, que le dôme du chœur, et ce dernier n’ayant jamais pu être mis en valeur, un important plafond en bois assemblé en hexagones s’étend sur la nef, et se répartit en quatre zones bordées de frises et de sculptures. Le plafond du chœur, comme autrefois, est formé par l’entrecroisement des voutes d’ogives.

De l’ancien maître-autel, en triptyque, on n’avait pu garder que les deux ailes latérales avec leurs bas-reliefs. La société Rudmann-Guthmann à Logelbach compléta la partie manquante, aussi bien la partie inférieure, soit la table d’autel, que la partie supérieure, sculptée, d’après une photographie disponible de l’ancien autel. Les quatre bas-reliefs représentent les époques de la vie du patron de la paroisse, St. Etienne, soit : l’appel à la vocation, la consécration, la lapidation et sa mise en terre.

Les sièges de chœur ont été réalisés à l’identique des précédents, d’après la même photographie. Les anciens avaient été réalisés dans les années 1898-1900, par la société Klem de Colmar pour un coût de 10.000 marks, les nouveaux accusaient une somme de 72.000 francs.

 

La petite maison du Sacrement (tabernacle) richement sculptée, située dans le chœur du côté de l’évangile, (côté gauche), dont seulement quelques fragments avaient pu être récupérés, est à nouveau refaite. De même les clefs de voûte qui maintiennent les voûtes d’ogives, sont réalisées à l’identique de quelques anciennes encore disponibles. Les splendides vitraux peints dans un florilège de couleurs, sont à mettre à l’actif des ateliers de la société Gerrer de Mulhouse. Le vitrail principal, au centre, représente l’assomption de Marie, patronne de l’ancienne fraternité du Chapitre. Depuis le bas, à gauche, se déploie une procession de pieux membres vers l’église de la fraternité, pendant que la salle des délibérations, en bas à droite, rappelle que par le passé, à cet endroit, on avait débattu du bonheur et du malheur du Chapitre du Sundgau et ses habitants.

 

Les autres vitraux sont dédiés aux saints qui étaient spécialement vénérés par le passé dans la paroisse, ainsi, St. Etienne, patron de l’église, St. Apollinaire, saint itinérant, St. Nicolas et Ste. Catherine, patron des chapelains, Ste. Anne et St. Marc, à qui avaient été dédiés des autels.

 

Du côté de l’épitre (côté droit) de la nef, sont représentés :

1-Jésus amis des enfants (modèle pour les enfants)

2-Le jeune riche (modèle pour les jeunes) 3-Saint Isidore (modèle pour les hommes)

 

Du côté de l’évangile (côté gauche)

1-La reine du Rosaire

2-Marie et Marthe

3-La Sainte Famille 

 

Les deux derniers vitraux font référence à l’évacuation en 1915 et le retour en mars 1919.L’orgue à 16 registres fut construit par la société Rinkenbach (Ammerschwihr). On avait déjà prévu avant-guerre, la construction d’une nouvelle sacristie du fait que l’ancienne, placée sous l’étage de la tour (côté nord) était atteint par l’humidité. L’obstacle avait été la traversée de l’épais mur du chœur. L’ancien projet avait donc été repris et la sacristie adossée au côté sud du chœur. L’escalier en colimaçon qui avait mené du chœur à la tour, ne fut plus exécuté, en raison des fortes dépenses qu’aurait engendrées sa reconstruction.

 

 

Deux autres cloches furent commandées à la société de fonderie Caussard à Colmar, qui, additionnées aux deux anciennes par bonheur restées propriété de la paroisse, résonnaient dans les tonalités Ré, Mi, Fa, La. Mi et Fa sont encore disponibles, alors que Ré et La sont encore en fonte. La petite cloche Ré pèse environ 1.700 kg. , la grande La, environ 2.150 kg.La cloche St. Etienne (Mi) porte l’inscription suivante : « Cette cloche a été fondue en 1886 sous Joseph Riedmüller, curé, sous Jacob Welterlin, maire, et Ignace Hinderer, adjoint. Les parrains sont : IgnaceHinderer et Madeleine Hinderer Ad maiorem Dei gloriam Campana haec fusa et benedicta est sub invocatione Sti Stephani protomartyris                                                                                                                   

La cloche de Marie (Fa) comporte l’inscription : « Cette cloche fut coulée en 1886 sous Joseph Riedmüller, curé, sous Jacob Welterlin, maire, Ignace Hinderer, adjoint. 1 Nous devons à la société Gerrer de Mulhouse, la magnifique reproduction des couleurs de cette peinture sur verre, pour laquelle nous lui sommes profondément reconnaissants. Les parrains sont : Eugène Welterlin et Mgdalena Christen. « Ad maiorem Dei gloriam Campana haec fusa et benedicta est sub invocatione Beatae Mariae Virginis, Sacratissimi Rosarii patronae

 

Les inscriptions des deux nouvelles cloches sont :

  1. La cloche Cœur de Jésus : «Cette cloche a été fondue en 1927, sous Alphonse Haen, curé, Joseph Kiéné, maire, Célestin Gentsbittel, adjoint. Les parrains sont : Christen Etienne et Gensbittel Marie Ditner Alphonse et Hinderer Marie-Anne Hinderer Joseph et Kiéné Marie Ad maiorem Dei gloriam Campana haec fusa et benedicta est sub invocatione Sacratissimi Cordis Jesu. »
  2.  La cloche St. Joseph : « Cette cloche a été fondue sous Alphonse Haen, curé, Joseph Kiéné, maire, Célestin Gensbittel, adjoint. Les parrains sont : Welterlin Joseph et Kuony Marie Cordonnier Joseph et Stemmelen Joséphine Hinderer Virgile et Bohrer Odile. Ad maiorem Dei gloriam Campana haec fusa et benedicta est sub invocatione Sancti Josephi. »

L’horloge du clocher qui avait été livrée seulement en 1911, par la société Ungerer de Strasbourg, pour un prix de 2.280 marks, fut remplacée par le même modèle, de la même société, avec la différence qu’entre-temps le prix était passé à 22.593 francs.

 

Alors que la plupart des choses avait été détruite dans les habitations privées comme dans l’église, on avait réussi à sauver dans la maison du Seigneur les ornements les plus précieux et les récipients sacrés : les particules de la Sainte Croix, deux ostensoirs, deux calices et les plus belles chasubles. En ce qui concerne les archives paroissiales, des documents importants relatifs à l’ancienne Confrérie du Chapitre, entre autres, purent être sauvés. Malheureusement les registres de décès, de baptême et de mariage, qu’on avait pu consulter depuis 1668 dans les archives paroissiales, devaient rester introuvables depuis la guerre mondiale."

 

Source : www.ammertzwiller.fr 

d'après une traduction de Joseph HUBER

Crédit Photos ND des portes du Sundgau