GILDWILLER

Eglise Notre Dame du Mont

 

Erigée sur la colline du Sternenberg à 346 m d’altitude, l’église de Gildwiller sur le mont fut longtemps l’église-mère des villages construits aux pieds de la colline.  Aujourd’hui encore, elle rassemble tout au long de l'année, les habitants de Gildwiller, Falkwiller et Hecken, ainsi que de nombreux pèlerins qui viennent s'y recueillir.

 

Son histoire est tourmentée : ruinée et détruite par les Anglais pendant la guerre de Cent ans (1376), et par les « Armagnacs » en 1441, elle sera reconstruite en 1833 puis agrandie trente ans plus tard. Bombardée à plusieurs reprises pendant la première guerre mondiale, elle sera incendiée le 4 septembre 1914, par les troupes françaises pour qu’elle ne serve pas de repère aux allemands.

 

Elle sera finalement reconstruite une troisième fois en 1924. Trois ans plus tard, les cloches de l’église, détruites lors de l’incendie du clocher en 1915, sont bénies. Richement ornées d'angelots et de frises,  elles pèsent respectivement 330, 275, 115 et 55 kilos.

 

De l’église du Moyen Âge reconstruite en 1452, subsistent la sacristie datant du 13e ou 14e siècle, l’actuelle Chapelle du Tombeau, ainsi que le bas du clocher qui a été surélevé en 1832-1833. Aujourd’hui, seules une custode gothique, une Pietà renaissance objet du pèlerinage et une Vierge baroque ont survécu aux incendies et aux pillages. L'église actuelle abrite un bel ensemble d'autels de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

  

Le clocher

Lors de la reconstruction de l’église en 1924, la base du clocher gothique (XIIIe s.) a été conservé.

Le clocher quant à lui, connaitra bien des transformations : au XVIIIe siècle, il se terminait par un bulbe, remplacé au siècle suivant par une flèche, puis au XXe s. par un toit à deux pans typique du Sundgau.

 

La Pietà 

L’autel latéral gauche de 1899, dédié à la Vierge, supporte une Piéta, sculpture de style renaissance, en bois de tilleul polychrome. Elle date sans doute du XVe  voir du XVIe siècle : Marie tient le corps de Jésus mort sur la croix. C’est elle Notre-Dame des Sept Douleurs, qu’invoquent depuis des siècles plusieurs générations de pèlerins. A gauche de l’autel, les ex-voto conservés témoignent de leur reconnaissance.

 

Saint Joseph

L’autel latéral situé à droite date de1899. Dédié à saint Joseph, secours des mourants.

 

La Chapelle du Tombeau   

Œuvre sculptée, aux tons pastel,  le tombeau du Christ gisant, veillé par deux  anges  date de 1934. Elle fait office d’autel et de dernière station du Chemin de Croix extérieur. Face à l’entrée de la chapelle, la custode, véritable ostensoir de pierre, s’élance à plus de cinq mètres de haut. La niche, tabernacle, où jadis était conservé le Saint Sacrement, est occupée par un fragment lapidaire d’un Christ ancien, au beau visage.

 

Bien que dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs, l’église de Gildwiller le mont a pour vocable actuel « Église de l’Épiphanie de Notre-Seigneur »



LA LEGENDE

D'après une légende, les communautés de Gildwiller et Falkwiller avaient d'abord voulu construire leur église dans le vallon, entre les deux villages. Les ouvriers qui travaillaient à la construction ont eu la surprise un matin de ne plus retrouver leurs outils : ceux-ci se trouvaient sur le Mont de Gildwiller. La deuxième nuit, le même déplacement nocturne a eu lieu. La troisième nuit, les villageois firent dormir des gardes sur place : ils se réveillèrent avec les outils… sur le Mont ! C'était un signe : la vierge voulait que l'on construise l'église à cet emplacement